Fate Stay Night, du jeu vidéo au manga il n’y a qu’un pas
Titre : | Fate Stay Night |
Auteur : | Type Moon, Dat Nishiwaki |
Genre : | Shônen |
Année de parution : | 2009 |
Editeur Japonais : | Kadokawa shoten |
Editeur Français : | Pika |
Nbre de volumes : | 11 |
Etat de la série : | Série en cours |
Seul survivant d’un incendie ayant ravagé sa famille, Shirô Emiya est sauvé in extremis par un puissant magicien, qui décide de l’adopter. Philanthrope mais peu téméraire, l’adolescent tente de surmonter sa peine en aidant les autres. Un soir, alors qu’il erre dans les rues de la ville, Shirô est le témoin malchanceux d’un duel à mort. Repéré par l’un des combattants, il est pris en chasse et tente d’utiliser la magie. Alors que son adversaire s’apprête à lui asséner un coup fatal, une étrange jeune fille, nommée Saber et vêtue d’une armure, apparaît pour défier le poursuivant. Shiro n’en est pas conscient, mais il est désormais un des sept magiciens s’affrontant pour la conquête du Saint Graal, chacun d’entre eux possédant un bras armé appelé servant.
Dans Fate Stay Night, merveilleux et fantastique s’enchevêtrent afin de créer un univers imaginaire rythmé par les combats et les incantations magiques – comme dans Loveless de Yun Kouga. Le physique et les armes des guerriers puisent leurs inspirations dans les mythes occidentaux – irlandais, gréco-romains notamment. Ainsi la mythologie constitue un des ressorts de l’intrigue – le Saint Graal dépassant le stade de la simple référence pour devenir l’objet de la quête.
Adapté d’un jeu vidéo japonais de type visual novel1, crée par le studio Type-Moon, Fate Stay Night aborde avec réalisme le thème de la conquête du pouvoir et de l’avidité des hommes. Au centre de ce conflit multi-générationnel, Shirô n’a d’autres choix que de renier ses convictions afin de protéger le commun des mortels. Dépassé par une guerre qu’il ne comprend pas, le personnage principal devient acteur de ce conflit. Cet ingénu représente l’archétype du pacifiste qui, grâce à son désir de justice, bouscule les codes d’une guerre absurde.
Comme le révèlent ses choix esthétiques, à l’instar de la qualité graphique du manga, Dat Nishiwaki donne naissance à une adaptation habile, témoignant de la rigueur avec laquelle il tente de recréer l’univers de l’œuvre originelle. Le mangaka s’en inspire pour enrichir les personnages et la trame narrative de la série – même si le scénario d’origine2 en est la genèse. Si le jeu vidéo définit clairement l’aspect physique des protagonistes, Dat Nishiwaki apporte sa touche personnelle – en rajeunissant Saber par exemple – quant à la psychologie de ces derniers, elle est vraisemblablement perfectionnée par l’adaptateur – du moins on le suppose.
Ce shônen3 semble nous réserver de belles surprises, du moins c’est l’idée que l’on peut se faire du manga, car il ne faut pas s’y tromper, le jeu vidéo s’adresse lui à un tout autre public – le premier tome de la série excluant toute référence au hentaï4.
Fate Stay Night, scénario de Type-Moon, dessins de Dat Nishiwaki
Parution du tome 1 le 04 novembre 2009, tome 2 le 06 janvier 2010, Pika éditions
Crédit photographique : Dat Nishiwaki, Type-Moon
Initialement paru sur Interlignage.fr
1 Jeux vidéos très populaires au Japon. Le visual novel se caractérise par un scénario de qualité et, pour la majeure partie d’entre eux, d’un contenu à caractère pornographique. 2 Fate Stay Night Unlimited Blade Works.
3 Mangas destinés aux jeunes garcons.
4 Mangas comportant des scènes érotiques.